Pour les suicidaires dans mon genre !!! et oui je suis un gros connard ^^
Vous jugez votre existence ennuyeuse et monotone. Vous tes abonn Jeune et Jolie , FHM et Penthouse Magasine , mais a fait longtemps que la seule chose qui vous fait bander ressemble beaucoup Batrice Schoenberg viscre. Vous avez tent de voyager, visit monuments et muses, et mme la pyramide de Kheops vous a du. Je veux pas dire, mais mon avis, vous tes vraiment un gros connard. Enfin, moi, je dis a, hein, bon.
Vous avez puis vos dernires cartouches en matant l’intgrale de 24 Heures Chrono et le fascisme sous-jacent n’a pas manqu de vous cœurer, relanant ainsi votre lassitude au-del de l’imaginable. En fin de compte, vous avez essay tout et n’importe quoi, y compris la drogue, le sexe inverti et les mots croiss en javanais, mais il apparat de plus en plus vident que vous ne sortirez jamais de cette amertume qui vous accable jour et nuit. Vous tes blas, dsabus, dgot de tout ce qui vous entoure - et du reste aussi, puisque vous croyez tout connatre - et probablement aussi chiant que Charles Ingalls, Paco Rabanne ou Claire Chazal. (Ooops, a fait deux speakerines et j’ai mme pas fini le premier paragraphe ; il est temps qu’j’aille voir un psy…
Bref. Je suis bien d’accord avec vous : vous devez en finir. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le au moins pour moi.
Votre problme, toutefois, mrite rflexion. Il est hors de question que vous vous dtruisiez de faon conventionnelle : vous vous emmerdez suffisamment comme a, gt pourri que vous tes. Il serait par consquent fort malvenu, pour vous, de procder un suicide classique, dont l’issue fatale ne laisse aucune place au doute. Si on perd l’effet de surprise, excusez mon franc-parler, mais c’est nul. Ce serait un peu comme remuer le couteau dans la plaie - et encore, mme pas la vtre.
Une premire mthode consisterait jouer la roulette russe. Seulement voil : si vous tes le seul joueur en lice, vous ne pouvez pas prtendre ignorer comment la partie s’achvera. Ainsi ne ferez vous que repousser une issue prvisible et pour le moins attendue. A proscrire, donc.
Vous pouvez galement vous jeter du haut d’un train en marche pendant qu’il est occup traverser un pont vertigineux. Indiscutablement, vous serez surpris : la mort est-elle due au choc, la noyade, l’hypothermie ? Que d’incertitude… Mais vous savez que vous y laissez votre peau, et a, je sais que a vous refroidit, vous, l, qui faites la fine bouche et n’attendez qu’une chose de la mort : l’excellence.
N’oubliez pas que, si l’aventure est au coin de la rue, l’imprvu aussi. Surtout si la rue en question s’avre correspondre une bretelle d’autoroute et que vous tes pied. Pourtant, l encore, les probabilits que vous y perdiez votre peau sont, sans nul doute, bien trop leves vos yeux de suicidaire snob. Autant se bourrer la gueule et prendre l’A9 contresens.
Heureusement pour vous, bande de larves, la Convention Annuelle de la Fdration des Suicides Rats est parvenue, cette anne, laborer un nouveau type de protocole, apparemment propice la rhabilitation de l’imprvu.
D’une simplicit clinique, cette mthode sduit tout d’abord par l’efficacit de son action. Elle rpond en effet toutes les exigences de ces enfoirs de connards qui s’emmerdent tellement dans la vie qu’ils en viennent souhaiter crever une bonne fois pour toutes sans pour autant se dcider franchir le cap - a leur f’rait mal de choper un flingue et de s’en loger une entre les amygdales, qu’on passe autre chose ?
Premier point, primordial : on est sr d’y passer. On y passe tous un jour. Il s’agit bien d’un suicide dans les rgles de l’art. J’vous prviens : j’suis pas l pour rigoler. C’est bien la mort qui vous attend.
Deuximement, les chances, pour vous, d’y rester, s’en trouvent tout de mme considrablement rduites. Vous pouvez tre sr que la faucheuse vous fauchera la gueule, mais il vous est absolument impossible de prvoir quand, prcisment, elle vous tombera dessus. D’o, l’imprvu.
Dernier point, non des moindres : a cote peau d’balle. A ma connaissance, la mthode la moins chre. Mme les RMIstes ont le droit de s’ter la vie. Dmocratisons le suicide et mourrons sans ennui.
1) Prenez une fourchette. Attention, pas n’importe quelle fourchette. Les pointes doivent tre longues, pointues, aiguises. La fourchette elle-mme doit peser son poids. Le top du top, c’est bien entendu la fourchette en argent. Pour coller l’ide d’un suicide la porte de toutes les bourses, je suis plus ou moins oblig de vous conseiller d’accomplir un acte illgal : volez-la votre grand-mre. Si vous n’avez pas de grand-mre, volez en une au pralable. Dmerdez-vous.
2) Munissez-vous ensuite d’une cordelette.
3) Je reconnais volontiers que je suis all un petit peu vite au 2). Faut pas m’en vouloir : vous m’emmerdez. Cessez d’enculer les mouches et allumez le gaz, fumez une clope et laissez-moi en paix. En plus, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus sur la cordelette ? Vous imaginez bien qu’elle ne peut pas tre trop courte. Elle est vraisemblablement voue attacher quelque chose, non ? Prenez une cordelette et faites pas chier. Ce serait bien que vous cessiez de m’interrompre.
4) Le 3) n’a servi rien. C’est de votre faute, et un peu de la mienne. Des fois, je m’emporte et j’oublie le boulot, le quotidien, tout a. Je me mets visualiser des cordelettes en porte-jarretelles, je bande comme un cochon, et en plus je culpabilise parce que je devrais tre en train de vous expliquer qu’il faut fixer cette fameuse cordelette - sans les porte-jarretelles, pauv’ nase - au-dessus de votre lit. Oui, l. Juste au-dessus de l’oreiller o vous posez votre tte, assist de merde. Comment on la fixe au plafond ?
Putain…
Improvise, merde. Plante un crochet, mets du scotch ou du chatterton, trouve un marteau et un gros clou, je sais pas moi, pense que tu es Mc Gyver et que tu as un problme d’ordre pratique rsoudre.
5) Pour parachever votre petit bricolage, nouez l’autre bout de la cordelette au manche de la fourchette de faon ce que celle-ci pendouille juste au-dessus de votre tte. Il est impratif que vous calculiez trs prcisment l’emplacement de la fourchette afin que vous vous la preniez dans la gueule, chaque matin, lorsque vous vous redressez d’un geste brusque en maudissant ce putain de foutu rveil de merde. Ainsi la fourchette devrait-elle, un jour ou l’autre, toucher un point vital et vous tuer aussi sec.
J’vous jure, a marche.
Vous jugez votre existence ennuyeuse et monotone. Vous tes abonn Jeune et Jolie , FHM et Penthouse Magasine , mais a fait longtemps que la seule chose qui vous fait bander ressemble beaucoup Batrice Schoenberg viscre. Vous avez tent de voyager, visit monuments et muses, et mme la pyramide de Kheops vous a du. Je veux pas dire, mais mon avis, vous tes vraiment un gros connard. Enfin, moi, je dis a, hein, bon.
Vous avez puis vos dernires cartouches en matant l’intgrale de 24 Heures Chrono et le fascisme sous-jacent n’a pas manqu de vous cœurer, relanant ainsi votre lassitude au-del de l’imaginable. En fin de compte, vous avez essay tout et n’importe quoi, y compris la drogue, le sexe inverti et les mots croiss en javanais, mais il apparat de plus en plus vident que vous ne sortirez jamais de cette amertume qui vous accable jour et nuit. Vous tes blas, dsabus, dgot de tout ce qui vous entoure - et du reste aussi, puisque vous croyez tout connatre - et probablement aussi chiant que Charles Ingalls, Paco Rabanne ou Claire Chazal. (Ooops, a fait deux speakerines et j’ai mme pas fini le premier paragraphe ; il est temps qu’j’aille voir un psy…
Bref. Je suis bien d’accord avec vous : vous devez en finir. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le au moins pour moi.
Votre problme, toutefois, mrite rflexion. Il est hors de question que vous vous dtruisiez de faon conventionnelle : vous vous emmerdez suffisamment comme a, gt pourri que vous tes. Il serait par consquent fort malvenu, pour vous, de procder un suicide classique, dont l’issue fatale ne laisse aucune place au doute. Si on perd l’effet de surprise, excusez mon franc-parler, mais c’est nul. Ce serait un peu comme remuer le couteau dans la plaie - et encore, mme pas la vtre.
Une premire mthode consisterait jouer la roulette russe. Seulement voil : si vous tes le seul joueur en lice, vous ne pouvez pas prtendre ignorer comment la partie s’achvera. Ainsi ne ferez vous que repousser une issue prvisible et pour le moins attendue. A proscrire, donc.
Vous pouvez galement vous jeter du haut d’un train en marche pendant qu’il est occup traverser un pont vertigineux. Indiscutablement, vous serez surpris : la mort est-elle due au choc, la noyade, l’hypothermie ? Que d’incertitude… Mais vous savez que vous y laissez votre peau, et a, je sais que a vous refroidit, vous, l, qui faites la fine bouche et n’attendez qu’une chose de la mort : l’excellence.
N’oubliez pas que, si l’aventure est au coin de la rue, l’imprvu aussi. Surtout si la rue en question s’avre correspondre une bretelle d’autoroute et que vous tes pied. Pourtant, l encore, les probabilits que vous y perdiez votre peau sont, sans nul doute, bien trop leves vos yeux de suicidaire snob. Autant se bourrer la gueule et prendre l’A9 contresens.
Heureusement pour vous, bande de larves, la Convention Annuelle de la Fdration des Suicides Rats est parvenue, cette anne, laborer un nouveau type de protocole, apparemment propice la rhabilitation de l’imprvu.
D’une simplicit clinique, cette mthode sduit tout d’abord par l’efficacit de son action. Elle rpond en effet toutes les exigences de ces enfoirs de connards qui s’emmerdent tellement dans la vie qu’ils en viennent souhaiter crever une bonne fois pour toutes sans pour autant se dcider franchir le cap - a leur f’rait mal de choper un flingue et de s’en loger une entre les amygdales, qu’on passe autre chose ?
Premier point, primordial : on est sr d’y passer. On y passe tous un jour. Il s’agit bien d’un suicide dans les rgles de l’art. J’vous prviens : j’suis pas l pour rigoler. C’est bien la mort qui vous attend.
Deuximement, les chances, pour vous, d’y rester, s’en trouvent tout de mme considrablement rduites. Vous pouvez tre sr que la faucheuse vous fauchera la gueule, mais il vous est absolument impossible de prvoir quand, prcisment, elle vous tombera dessus. D’o, l’imprvu.
Dernier point, non des moindres : a cote peau d’balle. A ma connaissance, la mthode la moins chre. Mme les RMIstes ont le droit de s’ter la vie. Dmocratisons le suicide et mourrons sans ennui.
1) Prenez une fourchette. Attention, pas n’importe quelle fourchette. Les pointes doivent tre longues, pointues, aiguises. La fourchette elle-mme doit peser son poids. Le top du top, c’est bien entendu la fourchette en argent. Pour coller l’ide d’un suicide la porte de toutes les bourses, je suis plus ou moins oblig de vous conseiller d’accomplir un acte illgal : volez-la votre grand-mre. Si vous n’avez pas de grand-mre, volez en une au pralable. Dmerdez-vous.
2) Munissez-vous ensuite d’une cordelette.
3) Je reconnais volontiers que je suis all un petit peu vite au 2). Faut pas m’en vouloir : vous m’emmerdez. Cessez d’enculer les mouches et allumez le gaz, fumez une clope et laissez-moi en paix. En plus, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus sur la cordelette ? Vous imaginez bien qu’elle ne peut pas tre trop courte. Elle est vraisemblablement voue attacher quelque chose, non ? Prenez une cordelette et faites pas chier. Ce serait bien que vous cessiez de m’interrompre.
4) Le 3) n’a servi rien. C’est de votre faute, et un peu de la mienne. Des fois, je m’emporte et j’oublie le boulot, le quotidien, tout a. Je me mets visualiser des cordelettes en porte-jarretelles, je bande comme un cochon, et en plus je culpabilise parce que je devrais tre en train de vous expliquer qu’il faut fixer cette fameuse cordelette - sans les porte-jarretelles, pauv’ nase - au-dessus de votre lit. Oui, l. Juste au-dessus de l’oreiller o vous posez votre tte, assist de merde. Comment on la fixe au plafond ?
Putain…
Improvise, merde. Plante un crochet, mets du scotch ou du chatterton, trouve un marteau et un gros clou, je sais pas moi, pense que tu es Mc Gyver et que tu as un problme d’ordre pratique rsoudre.
5) Pour parachever votre petit bricolage, nouez l’autre bout de la cordelette au manche de la fourchette de faon ce que celle-ci pendouille juste au-dessus de votre tte. Il est impratif que vous calculiez trs prcisment l’emplacement de la fourchette afin que vous vous la preniez dans la gueule, chaque matin, lorsque vous vous redressez d’un geste brusque en maudissant ce putain de foutu rveil de merde. Ainsi la fourchette devrait-elle, un jour ou l’autre, toucher un point vital et vous tuer aussi sec.
J’vous jure, a marche.
xoss:
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