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Sorry the story is in french
BISCUITS DE VERITE
Il tait une fois une veuve qui avait deux filles : l'ane lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mre. Elles taient toutes deux si dsagrables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui tait le vrai portrait de son pre pour la douceur et l'honntet, tait avec cela une des plus belles filles qu'on et su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mre tait folle de sa fille ane et, en mme temps, avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger la cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allt, deux fois le jour, chez un ptissier diffrent lui trouver sans cesse de nouvelles gourmandises dguster. Un jour qu'elle tait en route pour le village voisin elle aperut une grande maison niche dans la fort dont le scintillement blouissait depuis le chemin. Intrigue, par cette immense demeure qui semblait avoir clot dans la nuit, elle s'approcha pour faire ses amitis aux nouveaux venus. Une fois face ce palais des dlices, elle resta un moment en admiration devant tant de dlicatesse. La vitrine regorgeait d'une multitude de petites gourmandises toutes prcieusement ordonnes dans de somptueux crins. Puis, les dlicieux parfums, qui s'chappaient de la porte d'entre laisse entrouverte, la portrent vers l'intrieur. La vint elle une pauvre femme qui lui demanda ce qui pourrait satisfaire une jeune demoiselle si gracieuse.
- Ma bonne mre, je dsire un gteau tout particulier pour satisfaire le palais impitoyable de mre.- dit cette belle fille.
- Et vous que dsirez vous ?
- Mre m'a donn juste assez pour ses plaisirs.
- Vous tes si belle, si bonne et si honnte, que je ne puis m'empcher de vous faire un don. - Car c'tait une fe qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'o irait l'honntet de cette jeune fille. - Tenez ceci est un biscuit trs spcial.
Le biscuit tait noir comme du charbon, avait la forme d'une demi lune et semblait aussi fragile et dlicat qu'une pense. Il se rompit immdiatement dans les mains maladroites de la pauvre enfant dversant dans ses paumes une fine poudre dore. Elle dgusta lentement son trsor, savant mlange de saveurs. Le biscuit tait amer tel de la poudre de cacao et le trsor qu'il contenait d'une douceur ferique.
- Ce biscuit est votre image ma douce enfant, il vous donnera pour don,-poursuivit la fe- qu' chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou de l'or ou une pierre prcieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mre la gronda de revenir si tard, lui promettant une horrible punition si les gourmandises qu'elle lui rapportait ne compensaient cette longue attente.
- Je vous demande pardon, ma mre,-dit cette pauvre fille,-d'avoir tard si longtemps.
Et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche de l'or, deux perles et deux gros diamants.
- Que vois-je l !- dit sa mre tout tonne ;- je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'o vient cela, ma fille ? (Ce fut l la premire fois qu'elle l'appela sa fille).
La pauvre enfant lui raconta navement tout ce qui lui tait arriv, non sans jeter une infinit de diamants.
- Vraiment,-dit la mre,- il faut que j'y envoie ma fille. Tenez Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sur quand elle parle ; ne seriez vous pas bien aise d'avoir le mme don ? Vous n'avez qu' vous rendre cette ptisserie et quand une pauvre femme vous demandera ce que vous dsirez rclamez un gteau pour votre mre.
- Il me ferait beau voir,- rpondit la brutale,- aller jusque dans la fort !
- Je veux que vous y alliez,-reprit la mre,-et tout l'heure.
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle ne fut pas tt arrive la fabuleuse ptisserie qu'une dame magnifiquement vtue l'accueillit et lui demanda ce qu'elle dsirait. C'tait la mme fe qui avait apparu sa sur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'o irait la malhonntet de cette fille.
- O se trouve la pauvre vieille c'est elle que je dois passer ma commande.- lui dit cette brutale orgueilleuse.
- Je m'en vais la chercher sur le champ, pour patienter servez-vous prenez donc un biscuit. Elle se saisit immdiatement du biscuit le plus dlicat et prcieux qu'il soit. Il tait constitu d'une pte trs fine et friable recouvert d'un fin glaage pastel. Elle le mit immdiatement en bouche ; en le croquant une poudre sombre s'en chappa qu'elle avala stupfaite de ce mariage insolite. Le biscuit tait d'une douceur sublime qui se mlait trangement une poudre acidule.
La fe revint immdiatement une fois le biscuit englouti et, reprit sans se mettre en colre.
- Ce biscuit a t confectionn votre image, puisque vous tes si mauvaise et si peu obligeante, je vous donne pour don qu' chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud.
Ds que sa mre l'aperut, elle lui cria :
- Eh bien ! ma fille !
- Eh bien ! ma mre !- lui rpondit la brutale, en jetant deux vipres et deux crapauds.
- O ciel, - s'cria la mre,- que vois-je l ? C'est sa sur qui en est cause : elle me le paiera.
Et aussitt elle courut pour la battre.
La pauvre enfant s'enfuit et alla se sauver dans la fort prochaine.
Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra, et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait l toute seule et ce qu'elle avait pleurer !
-Hlas ! Monsieur, c'est ma mre qui m'a chasse du logis !
Le fils du roi, qui vit sortir de la bouche cinq ou six perles et autant de diamants, la pria de lui dire d'o cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi vit l sa fortune, l'emmena au palais du roi son pre lui promettant de l'pouser. Il l'enferma dans les geles lui ordonnant de produire la plus grande fortune possible, lui promettant les pires supplices en cas de faible rendement.
Pour sa sur, elle se fit tant har, que sa propre mre la chassa de chez elle ; aprs avoir bien couru elle croisa ce mme prince. Il en devint amoureux ; et, considrant qu'un tel don lui promettait puissance et domination sur l'ensemble du royaume, l'emmena au palais du roi son pre, o il l'pousa. Ensemble il semrent la terreur sur le royaume et vcurent heureux dans l'opulence et la luxure.
FIN
Sorry the story is in french
BISCUITS DE VERITE
Il tait une fois une veuve qui avait deux filles : l'ane lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mre. Elles taient toutes deux si dsagrables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui tait le vrai portrait de son pre pour la douceur et l'honntet, tait avec cela une des plus belles filles qu'on et su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mre tait folle de sa fille ane et, en mme temps, avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger la cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allt, deux fois le jour, chez un ptissier diffrent lui trouver sans cesse de nouvelles gourmandises dguster. Un jour qu'elle tait en route pour le village voisin elle aperut une grande maison niche dans la fort dont le scintillement blouissait depuis le chemin. Intrigue, par cette immense demeure qui semblait avoir clot dans la nuit, elle s'approcha pour faire ses amitis aux nouveaux venus. Une fois face ce palais des dlices, elle resta un moment en admiration devant tant de dlicatesse. La vitrine regorgeait d'une multitude de petites gourmandises toutes prcieusement ordonnes dans de somptueux crins. Puis, les dlicieux parfums, qui s'chappaient de la porte d'entre laisse entrouverte, la portrent vers l'intrieur. La vint elle une pauvre femme qui lui demanda ce qui pourrait satisfaire une jeune demoiselle si gracieuse.
- Ma bonne mre, je dsire un gteau tout particulier pour satisfaire le palais impitoyable de mre.- dit cette belle fille.
- Et vous que dsirez vous ?
- Mre m'a donn juste assez pour ses plaisirs.
- Vous tes si belle, si bonne et si honnte, que je ne puis m'empcher de vous faire un don. - Car c'tait une fe qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'o irait l'honntet de cette jeune fille. - Tenez ceci est un biscuit trs spcial.
Le biscuit tait noir comme du charbon, avait la forme d'une demi lune et semblait aussi fragile et dlicat qu'une pense. Il se rompit immdiatement dans les mains maladroites de la pauvre enfant dversant dans ses paumes une fine poudre dore. Elle dgusta lentement son trsor, savant mlange de saveurs. Le biscuit tait amer tel de la poudre de cacao et le trsor qu'il contenait d'une douceur ferique.
- Ce biscuit est votre image ma douce enfant, il vous donnera pour don,-poursuivit la fe- qu' chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou de l'or ou une pierre prcieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mre la gronda de revenir si tard, lui promettant une horrible punition si les gourmandises qu'elle lui rapportait ne compensaient cette longue attente.
- Je vous demande pardon, ma mre,-dit cette pauvre fille,-d'avoir tard si longtemps.
Et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche de l'or, deux perles et deux gros diamants.
- Que vois-je l !- dit sa mre tout tonne ;- je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'o vient cela, ma fille ? (Ce fut l la premire fois qu'elle l'appela sa fille).
La pauvre enfant lui raconta navement tout ce qui lui tait arriv, non sans jeter une infinit de diamants.
- Vraiment,-dit la mre,- il faut que j'y envoie ma fille. Tenez Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sur quand elle parle ; ne seriez vous pas bien aise d'avoir le mme don ? Vous n'avez qu' vous rendre cette ptisserie et quand une pauvre femme vous demandera ce que vous dsirez rclamez un gteau pour votre mre.
- Il me ferait beau voir,- rpondit la brutale,- aller jusque dans la fort !
- Je veux que vous y alliez,-reprit la mre,-et tout l'heure.
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle ne fut pas tt arrive la fabuleuse ptisserie qu'une dame magnifiquement vtue l'accueillit et lui demanda ce qu'elle dsirait. C'tait la mme fe qui avait apparu sa sur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'o irait la malhonntet de cette fille.
- O se trouve la pauvre vieille c'est elle que je dois passer ma commande.- lui dit cette brutale orgueilleuse.
- Je m'en vais la chercher sur le champ, pour patienter servez-vous prenez donc un biscuit. Elle se saisit immdiatement du biscuit le plus dlicat et prcieux qu'il soit. Il tait constitu d'une pte trs fine et friable recouvert d'un fin glaage pastel. Elle le mit immdiatement en bouche ; en le croquant une poudre sombre s'en chappa qu'elle avala stupfaite de ce mariage insolite. Le biscuit tait d'une douceur sublime qui se mlait trangement une poudre acidule.
La fe revint immdiatement une fois le biscuit englouti et, reprit sans se mettre en colre.
- Ce biscuit a t confectionn votre image, puisque vous tes si mauvaise et si peu obligeante, je vous donne pour don qu' chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud.
Ds que sa mre l'aperut, elle lui cria :
- Eh bien ! ma fille !
- Eh bien ! ma mre !- lui rpondit la brutale, en jetant deux vipres et deux crapauds.
- O ciel, - s'cria la mre,- que vois-je l ? C'est sa sur qui en est cause : elle me le paiera.
Et aussitt elle courut pour la battre.
La pauvre enfant s'enfuit et alla se sauver dans la fort prochaine.
Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra, et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait l toute seule et ce qu'elle avait pleurer !
-Hlas ! Monsieur, c'est ma mre qui m'a chasse du logis !
Le fils du roi, qui vit sortir de la bouche cinq ou six perles et autant de diamants, la pria de lui dire d'o cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi vit l sa fortune, l'emmena au palais du roi son pre lui promettant de l'pouser. Il l'enferma dans les geles lui ordonnant de produire la plus grande fortune possible, lui promettant les pires supplices en cas de faible rendement.
Pour sa sur, elle se fit tant har, que sa propre mre la chassa de chez elle ; aprs avoir bien couru elle croisa ce mme prince. Il en devint amoureux ; et, considrant qu'un tel don lui promettait puissance et domination sur l'ensemble du royaume, l'emmena au palais du roi son pre, o il l'pousa. Ensemble il semrent la terreur sur le royaume et vcurent heureux dans l'opulence et la luxure.
FIN
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J'aime beaucoup tes croquis